Industrie numérique et conscience environnementale : comment Digital League fait évoluer les pratiques ?
Digital League accompagne, fédère et fait rayonner les entreprises du numérique en Auvergne Rhône-Alpes depuis 2017. Ses 480 adhérents représentent 6 500 emplois dans la filière, et la question du green IT est au cœur des préoccupations des membres du cluster. Entretien avec Michael Ngo, délégué territorial Loire/Haute-Loire.
Pourquoi avoir fait du Green IT la thématique forte de Digital League cette année ?
« C’est en effet un des 2 axes majeurs de Digital League cette année avec l’intelligence artificielle. Sur le sujet de la démarche numérique responsable, notre souhait est de sensibiliser nos membres et d’accompagner leurs pratiques pour encourager les démarches green IT. Chacun à notre niveau, nous pouvons faire en sorte qu’Auvergne Rhône-Alpes devienne une région numérique verte. »
Quels sont les actions de Digital League sur la question du Green IT ?
« Avec nos membres, nous menons une réflexion sur l’éco-conception du service numérique pour prendre conscience des usages et travailler sur les solutions ayant le moins d’impact environnemental. A travers de la veille, des webinaires, des événements, nous souhaitons partager les expériences et bonnes pratiques pour contribuer à une juste croissance. Le 1er juillet, Digital League organise une conférence sur le Green IT à la Fabuleuse Cantine à Saint-Etienne avec Frédéric Bordage, fondateur de greenit.fr. »
Comment mener une transformation digitale responsable ?
La transformation digitale, encore accélérée cette dernière année, bouleverse nos sociétés, nos manières de consommer et de produire et impacte grandement le monde de l’entreprise. Si le numérique est omniprésent, il n’est cependant ni infini, ni immatériel. Il est bien physique, et son impact environnemental n’est pas anecdotique. Selon l’Alliance Green IT, le numérique représentait 4% des émissions mondiales de gaz à effets de serre en 2020, soit une fois et demie celles de l’aviation civile. Ces émissions devraient atteindre 8% en 2025.
Les causes sont multiples, de l’extraction des ressources à leur transformation, en passant par les pollutions liées à la fin de vie des produits, ou encore les surcharges de flux et d’échanges de données. Il faut savoir qu’une photo postée sur un réseau social est l’équivalent énergétique de 3 ampoules allumées pendant une heure. Ou encore que visionner un film d’1h30 en streaming équivaut à la consommation en électricité d’un four à pleine température sur la même durée. De quoi alimenter de nouvelles réflexions.