L’Université Jean Monnet et l’École des Mines à la pointe des tests sur les masques anti-covid
C’est une première en France : en pleine pandémie de Covid-19, un laboratoire près de Saint-Étienne a été certifié pour tester l’efficacité des masques chirurgicaux en utilisant de l’aérosol pathogène, une expertise seulement réalisée dans quelques pays.
Ce test de référence permet aux fabricants qui obtiennent un bon résultat de prétendre au marquage CE, pour commercialiser leurs masques dans toute l’Union européenne.
Depuis deux mois, des chercheurs de l’École des Mines de Saint-Étienne et de l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne travaillent ensemble dans un laboratoire situé à Saint-Priest-en-Jarez. Leur objectif : mettre en service un banc de mesure pour évaluer l’efficacité de filtration bactérienne des masques chirurgicaux, c’est-à-dire leur capacité à capturer des gouttelettes d’aérosol contenant des bactéries.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de juger leur dispositif “conforme” aux exigences européennes et d’un “intérêt majeur” en pleine pandémie, selon un courrier destiné aux chercheurs.
Saint-Étienne est actuellement “le seul établissement” en France capable de réaliser un tel test “à l’installation complexe”, a précisé l’ANSM à l’AFP.
Et ce alors que l’importation et la production en France de masques de protection contre le nouveau coronavirus ont augmenté, entraînant une demande accrue de tests, “soit pour vérifier des produits, soit pour établir des performances de nouveaux produits”, a-t-elle souligné.