Marchés immobiliers dans la Loire : la baisse s’est poursuivie en 2015
La baisse des prix offre des opportunités d’investissement dans le locatif ou pour les primo-accédants. A défaut d’enrichir les propriétaires occupants.
« Sous l’apparence d’une relative continuité, l’évolution des prix et du volume des ventes semble pour une des premières années, dictée non plus par le marché mais l’incidence des législations relatives tant à la construction qu’à l’occupation des sols, analyse Me Marguerite Pellegrin, la présidente de la chambre départementale des notaires de la Loire dans son éditorial accompagnant la présentation des marchés immobiliers de la Loire.
Le bilan n’est guère enviable pour le propriétaire qui, ayant investi dans la pierre, espère voir son bien fructifier. Un regard rétrospectif démontre que les prix des appartements anciens, qui constituent la majorité du marché, ont retrouvé leur valeur d’il y a 10 ans. Et cette tendance baissière devrait se prolonger les années prochaines indiquait Me Wilfrid Merle, les « bonnes » années, celles où la croissance des indices de prix était forte s’éloignant. Ces statistiques sont à mettre en relation avec ceux constatés en Rhône-Alpes. Sur 10 ans, la progression a été de 16,3 % et n’ont baissé que de 1 % au cours de la dernière année quand ceux de la Loire chutaient de 5,9 % sur la même période.
Concrètement, il faudra débourser 1 010 € du mètre carré dans la Loire pour l’achat d’un appartement ancien. Ce qui fait de notre département le dernier des 12 départements d’Auvergne Rhône-Alpes, à l’exclusion du Cantal qui ne figure pas dans le tableau présenté par les notaires.
Saint-Etienne continue à inquiéter avec des prix qui ne cessent de baisser d’année en année. Le mètre carré dans l’ancien valait 1 040 € l’an dernier, en recul de 5 % par rapport à 2014, il ne vaut plus que 940 €, en baisse de 9,8 %. Me Alain Courtet, notaire à Saint-Etienne, préférait faire remarquer que la faible valeur de l’immobilier offrait des opportunités aux investisseurs. Me Wilfrid Merle jugeait lui aussi qu’ « il n’est pas rare de trouver des taux de rentabilité de 10 %, malgré une fiscalité importante sur les loyers. »
Sans surprise, c’est le secteur de la Plaine du Forez qui tire son épingle du jeu. Et particulièrement le Forez Sud avec un prix médian de 1 510 € du mètre carré pour un appartement ancien, une valeur néanmoins en baisse de 12,6 %. Mais le Forez Nord, avec 1 240 €/m2, progresse de 1,6 % à contre courant des autres secteurs.
Mathieu Ozanam