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-Économie

Les associations intermédiaires, un tremplin pour l’emploi

Les associations intermédiaires œuvrent pour l’insertion professionnelle par l’activité économique des personnes en recherche d’emploi confrontées à des problèmes professionnels et sociaux. Il en existe une dizaine dans la Loire, nous en avons rencontré deux.

« Les AI sont à la base de l’insertion professionnelle » explique Michel Seaume le Vice-président de Main d’œuvre à Disposition (MOD) situé à Montbrison.

« Certaines entreprises travaillent dans le cadre de marchés publics avec clauses d’insertion, leur imposant d’effectuer un certain nombre d’heures en insertion »

« Des personnes sont mises à disposition pour aller faire un travail chez des particuliers, dans des associations, des entreprises, des collectivités. Cela peut-être en espace vert, pour le ménage-repassage, pour de la manutention, des petits travaux de bâtiments. »
Les associations intermédiaires œuvrent pour l’insertion des chômeurs au travers de missions de travail ponctuelles ou régulières. Ces structures sont exonérées de TVA, d’impôt sur les sociétés, de contribution économique territoriale, de taxe d’apprentissage ainsi que des cotisations patronales de sécurité sociale (hormis la cotisation accidents du travail) au titre des salaires versés, dans la limite de 750 heures rémunérées par an et par salarié. Enfin ces associations peuvent percevoir des subventions de l’Etat et des collectivités territoriales pour des programmes précis.
Les demandeurs d’emploi s’inscrivent à une association par l’intermédiaire de Pôle Emploi.  « C’est une démarche volontaire de leur part de venir s’inscrire chez nous. On va faire un suivi de la personne pour savoir quelles sont ses compétences, on va essayer de lui donner une formation de compétence clef c’est-à-dire savoir se réinsérer dans la société. »
Les collectivités et entreprises font appel à l’insertion
À Saint-Paul-en-Jarez, SOS Petits Boulots est une association scindée en trois activités : « trois étapes permettant de proposer un parcours d’insertion » explique son directeur Emmanuel Touzery. Le premier est l’association intermédiaire qui s’adresse à un public en difficulté mais ayant un minimum d’employabilité, l’atelier et chantier d’insertion (ACI) s’adresse aux personnes très éloignées de l’emploi pour l’entretien d’espaces verts ou d’espaces nature, l’entreprise temporaire d’insertion (ETTI) ressemble davantage à une agence intérimaire.
160 personnes trouvent à travailler tous les mois via SOS Petits Boulots. Les collectivités sont parmi les employeurs sollicitant l’association pour remplacer du personnel  absent ou balayer les rues de certaines communes (Lorette, Saint-Chamond), mais aussi les entreprises : « Certaines entreprises travaillent dans le cadre de marchés publics avec clauses d’insertion, ce qui les obligent à réaliser leur prestation avec un certain nombre d’heures effectuées par des personnes issues d’associations d’insertion. »
À noter que le public en insertion n’est pas forcément non qualifié :  « Il y a des personnes qui ont eu un accident de la vie mais qui ont une formation et de l’expérience, elles ont besoin d’un accompagnement pour se réinsérer » .
Florence Barnola