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Cultivons notre jardin « au naturel »…

La FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature), a lancé la charte « cultivons le naturel » auprès des magasins qui vendent des produits phytosanitaires (jardineries, libres services agricoles…). L’objectif de cette charte est de réduire l’usage des pesticides chez les jardiniers amateurs. Les jardineries Botanic l’ont ratifiée.

Encore trop de pesticides :

En France ce sont entre 60 000 et 65 000 tonnes de matières actives qui sont utilisées actuellement. Notre agriculture consomme 90% des pesticides. Les usages amateurs et les usages collectifs se partagent le reste. Les 13 millions de foyers qui disposent d’un jardin utiliseraient quelque 5 000 tonnes de pesticides. On sait que la population est exposée aux pesticides par différents moyens de contamination : l’alimentation, l’eau, l’air. On estime qu’en 2012, 70 tonnes de pesticides ont ruisselé et qu’il faut environ de 800 à 1 200 € par hectare et par an pour assainir l’eau des captages. Du reste 93% de nos cours d’eau charrient des résidus de pesticides. Enfin, en Rhône Alpes, les cours d’eau et les eaux souterraines sont contaminées respectivement à 87 et 79%. Bref ! La France est le premier consommateur européen et le 4ème mondial de ces produits.(derrière le Brésil, Les Etats Unis et le Japon).

Jardiner naturellement :

Désherber son allée, ou lutter contre les pucerons, si l’on utilise des pesticides peut être nocif pour la santé. Il faut savoir que les pesticides, en général, ne sont pas sélectifs et ne traitent pas qu’un seul problème. Les pollinisateurs (abeilles, bourdons) ainsi que les prédateurs (mésanges, coccinelles, hérissons) peuvent en faire les frais. C’est également le cas pour les vers de terre, champignons ou autres… La Frapna rappelle qu’il y a des alternatives naturelles qui remplacent l’utilisation des pesticides. Elle a édité, pour cela, « 9 jardifiches » que l’on retrouvera dans les jardineries qui ont signé la charte.

Une charte pour cultiver le naturel :

La Frapna a déjà élaboré des recommandations, via une charte « Objectif Zéro pesticide » à l’intention des communes et collectivités locales . A ce jour, ce sont 82 communes ligériennes qui se sont engagées. Pour amplifier et prolonger cette action, la Frapna, avec le soutien technique et financier de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la forêt) vient de rédiger une charte intitulée « cultivons le naturel ». Il s’agit d’assurer la promotion des méthodes alternatives énoncées plus haut, de mettre en valeur, dans les magasins signataires, les outils de jardinage naturel et de substituer les produits phytosanitaires de synthèse par des produits mieux adaptés et respectueux de la santé. Comme le rappelle, Raymond Faure, président de la Frapna Loire : « C’est au jardinier de changer de regard sur son potager, de l’appréhender comme un écosystème à part entière. N’oublions pas que le jardin est avant tout un milieu vivant qui a ses propres lois que nous devons apprendre à respecter pour ne pas créer de déséquilibres qui pourraient transformer notre loisir en corvée… » Les jardineries Botanic, engagées depuis 2008 dans cette démarche de conseils aux individuels et qui prônent un usage limité de ces produits a décidé de signer cette charte et d’en appliquer toutes ses recommandations pour promouvoir une culture de la terre propre et respectueuse de la nature et de la santé des hommes et des plantes.  

 

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