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Sarkozy et Wauquiez en meeting à Saint-Etienne : à chacun son objectif électoral

La rentrée des militants du mouvement des Républicains de la Loire s’est offerte une double tête d’affiche : l’ancien chef de l’Etat et président de leur parti, Nicolas Sarkozy, et la tête de liste pour les élections régionales Laurent Wauquiez. Chacun avait en tête ses propres échéances électorales.

 

Le centre des congrès de Saint-Etienne était plein de militants et sympathisants du parti des Républicains, de la Loire et au-delà. L’Allier, la Drôme, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme étaient représentés. Car il s’agissait autant de la rentrée de la fédération de la Loire que d’un meeting de Laurent Wauquiez pour les régionales, que d’une tournée des fédérations de Nicolas Sarkozy en prévision de la primaire en vue de l’élection présidentielle de 2017.

La polémique Nadine Morano dans toutes les têtes

Après une courte introduction de Marie-Camille Rey, tête de liste dans la Loire pour les régionales, en binôme avec Jean-Pierre Taite, l’entrée du président des Républicains accompagné des parlementaires et grands élus marquait le début du meeting proprement dit.

Le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau saluait l’unité retrouvée au sein de l’ex UMP depuis l’élection à sa présidence en novembre 2014 de Nicolas Sarkozy. « Ce qui nous rassemble c’est l’amour de la France », proclamait-il vantant un « discours volontaire, déterminé et courageux à une époque à laquelle les gens doutent ». Propos qu’il concluait en citant le général de Gaulle : « la difficulté attire l’homme de caractère, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui -même. »

Dino Cinieri, président de la fédération départementale LR, introduisait les thèmes qui allaient être développés par Laurent Wauquiez, fustigeant le bilan des socialistes à la Région, et Nicolas Sarkozy sur la réforme du système économique et social, appelant à « libérer les énergies ». Dino Cinieri exhortait à préserver « cette union qui va nous mener à la victoire en 2015, puis en 2017 ». Non sans faire valoir sa préférence pour Nicolas Sarkozy parmi les candidats à la primaire de la droite et du centre : « sa force est de jouer collectif, d’aller au-delà des petits jeux politiciens ».

Le candidat LR à la Région, Laurent Wauquiez, enchaînait en peignant un tableau au noir du bilan de Jean-Jack Queyranne à la présidence de Rhône-Alpes : « une dette multipliée par quatre, des dépenses de fonctionnement doublées, des impôts qui ont augmenté de 30 % », décrivant une mauvaise gestion des deniers publics avec l’augmentation du coût de construction du « palais de Confluence », assénant : « n’importe quel salarié d’une entreprise aurait été licencié ». Au rang de ses propositions, Laurent Wauquiez annonce deux « pactes : pour l’agriculture en faisant en sorte que la moitié des produits utilisés dans les cantines des lycées soit d’origine régional, pour le secteur du BTP, en prônant une « préférence régionale » dans les marchés publics.

« Que chacun maîtrise son vocabulaire »

C’est en évoquant l’unité retrouvée de sa famille politique que Nicolas Sarkozy a entamé son discours. « A force de dire on s’aime, on finit par le penser. Ce n’est pas évident, mais ça vient », a-t-il ironisé. La division et la mauvaise image donnée aux Français, le président de LR les a évoquées en choisissant ses mots. Tout en évitant soigneusement de prononcer le nom de Nadine Morano au centre d’une polémique après avoir parlé de « race blanche » en citant le général de Gaulle. « Je veux que chacun maîtrise son vocabulaire », a-t-il martelé, fustigeant « ceux qui veulent faire parler d’eux dans les journaux ».

Nicolas Sarkozy a également marqué ce qui oppose Les Républicains au Front national. « J’ai été révulsé d’entendre Marine Le Pen parle de ces pauvres gens (les réfugiés, Ndlr), comme des statistiques. Il y a entre eux et nous une conception de l’humanité, du respect de la vie, de la personne qui sont irréconciliables. Ce sera eux ou nous, pas eux avec nous. »

Sur le sujet des réfugiés, Nicolas Sarkozy est revenu sur sa proposition de créer un statut de « réfugié de guerre », confrontés à « des événements qui les ont dépassés », différent de celui de réfugié politique, menacé dans leur intégrité physique en raison de leurs idées ou le combat idéologique. « Les Syriens ont vocation a retourner en Syrie une fois la guerre terminée », a-t-il insisté.

Projet économique et social

Du point de vue des thématiques socio-économiques, Nicolas Sarkozy a énuméré un certain nombre d’idées émises dans le cadre de l’entretien accordé au quotidien économique Les Echos. Le président de LR veut que les entreprises puissent sortir des 35 heures si elles le souhaitent, les cotisations sociales des heures au-delà de la durée réglementaire du travail bénéficieraient d’exonérations. « J’assume le fait de maintenir les 11 Md€ d’allègements de charges pour les entreprises. » Sur le dialogue social, Nicolas Sarkozy propose que les « délégués syndicaux ne soient plus nommés, mais élus par les salariés ; le 1er tour des élections ne soit pas réservé à des candidats des syndicats, mais que tout salarié puisse se présenter ; dans les entreprises où les partenaires sociaux n’ont pas pu se mettre d’accord, un référendum s’impose et que même un juge ne puisse revenir dessus ».

Mathieu Ozanam

 

 

 

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