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Weiss ne sera pas chocolat

Devenue propriété du groupe agroalimentaire Bongrain, la société stéphanoise Chocolat Weiss entend accélérer son développement international.

Les fêtes de Noël et de Pâques terminées, les Chocolats Weiss peuvent maintenant se pencher sur les décisions à prendre pour augmenter les ventes à l’international. Cet objectif fait partie des pistes de développement clairement identifiées par Soparind Bongrain lors du rachat de la société stéphanoise par le groupe industriel agroalimentaire français, à l’automne dernier.

Il fallait franchir un palier
Après deux cessions en 2002 (par les descendants du fondateur d’origine alsacienne, Eugène Weiss) puis en 2007 (par Paul Ducasse, ancien cadre dirigeant, et ses associés), l’entreprise créée en 1882 était la propriété de la holding stéphanoise de négoce agroalimentaire Finapar, dirigée par Yannick Naël.

« Cette vente s’est faite en toute confiance »

Avec un chiffre d’affaires en légère croissance (+ 0,6 % en 2012, à 12,7 millions d’euros alors que la société refuse de communiquer celui de 2013) mais un résultat net encore négatif (675 000 € en 2012 après 593 000 € en 2011), le pdg a estimé que l’entreprise spécialisée dans le chocolat de couverture et les pralinés destinés aux professionnels, les produits festifs pour la clientèle de particuliers, devait franchir un palier pour atteindre une taille suffisante face à la concurrence. Yannick Naël s’est alors rapproché du groupe basé à Viroflay dans les Yvelines, dirigé par l’un de ses amis.
Opérant dans l’univers fromager et laitier (Caprice des dieux, Cœur de Lion, Tartare, Saint-Agur, Elle & Vire…) et dans les domaines de la charcuterie, des produits de la mer (Bordeau-Chesnel, Coraya…), Soparind Bongrain possède également une branche chocolat avec Valrhona dans la Drôme, Révillon à Roanne et au Coteau ou encore La maison du chocolat et De Neuville ainsi que Villars en Suisse.

Augmentation de capital, nouveau pdg
« Cette vente s’est faite en toute confiance », avait expliqué un homme d’affaires qui avait reçu l’assurance que Weiss conserverait son identité et son autonomie. Aucune volonté de la part du géant francilien de « croquer » Weiss, bien au contraire de développer cette marque historique à rayonnement
national et international, riche de son savoir-faire et de la centaine de salariés qui y travaille. Ainsi, la première décision du nouveau propriétaire a été d’augmenter le capital social de la PME
stéphanoise, passé de 2 à 10 millions d’euros. La deuxième fut de nommer un nouveau pdg en la personne de Clémentine Alzial, jusqu’alors responsable commerciale de Valrhona pour l’Europe du sud.
Voilà maintenant les Chocolats Weiss et sa centaine de salariés adossés à un leader mondial de l’industrie agroalimentaire qui réalise un chiffre d’affaires de plus de quatre milliards d’euros, possède une centaine de sites de production dans une trentaine de pays et emploie quelque 19 000 salariés dont 14 500 en Europe. De quoi assumer et assurer les velléités de développement des Chocolats Weiss.

Rodolphe Montagnier

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