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Annick Brunel, la première femme maire Saint-Romanaise

Maire de Saint-Romain-le-Puy depuis le 28 mars dernier, elle a endossé l’écharpe tricolore à une seule condition : gérer la commune en équipe. C’est en véritable chef de famille que l’ancienne adjointe aborde sa fonction.

Quand le maire de Saint-Romain reçoit, elle le fait en équipe et avec des attentions très féminines. Petits gâteaux et café sont sur la table ronde, de quoi rendre la rencontre conviviale et amicale. Comment en est-elle venue à devenir maire ? « Ma pauvre dame je l’ignore ! » rit–elle. L’édile forézienne ajoute, en pesant ses mots : «  je suis apolitique. La liste entière a été sans étiquette politique ».

« j’aime les gens, ma commune. C’est enrichissant de s’engager pour sa commune. »

Elle confie qu’être tête de liste dans la course à l’élection municipale ne s’est pas fait sans hésitation. « C’est surtout toi qui a hésité, nous nous étions tous derrière toi ! » lance son adjointe à la communication et à la culture, Florence Pichon, assise en face d’elle. Annick Brunel s’excuse :  « C’était quand même une lourde charge. Mais j’ai des adjoints super, j’ai une équipe sur laquelle je peux m’appuyer. Je ne suis pas maire toute seule, je le suis avec eux. » Eux ce sont les huit adjoints et les huit délégués. Le travail collégial est essentiel pour madame la maire. « Si quelqu’un m’apporte un conseil j’écoute d’abord, puis je vois ma position ».

Etre maire un défi ?
Elle a accepté cette responsabilité parce que « j’aime les gens, ma commune. C’est enrichissant de s’engager pour sa commune. C’est un choix ». Elle connaît presque tous les habitants de son village « la seule défaillance ce sont les nouveaux habitants ». Elle est arrivée dans le village forézien en 1977 : « je suis stéphanoise de souche mais mon mari est de Saint-Romain ».  Pour elle devenir maire est aussi un pari personnel. « C’est me dire que j’arrive à quelque chose dans ma vie vis-à-vis de mes frères et sœurs. J’étais la dernière d’une famille, mes sœurs aînées ont eu une profession parce que mes parents pouvaient payer. Après le bac à 18 ans, j’ai dû travailler. J’étais travailleuse familiale à Saint-Etienne, j’ai arrêté quand j’ai eu mes trois enfants. » Elle n’a pas chômé depuis «  J’ai fait du bénévolat dans la commune, je m’occupais du caté. » En 1998, à la création du collège de Saint-Romain, elle est missionnée par l’évêque de Saint-Etienne comme animatrice laïque en pastorale, salariée à mi-temps. Elle continue d’ailleurs depuis qu’elle a été élue attendant qu’on la remplace :
« J’aime bien les jeunes. Ce sont nous,  les parents, qui avons construit l’aumônerie ».
Robert Chapot adjoint aux finances et à l’urbanisme passe dans le couloir, Annick Brunel l’invite à nous rejoindre. Élu depuis 1989, il a connu l’évolution des listes municipales et l’obligation récente de la parité : « Une équipe paritaire fonctionne mieux, parce qu’on ne règle pas les problèmes de la même manière. »
Florence Barnola